Espoir. Envie. Oubli.

"Quand elle était petite, elle devait pas jouer souvent avec les autres enfants..."

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c'est assez terrible de penser à l'avenir.

Je voudrais me convaincre du ce-sera-un avenir-merveilleux mais faut arrêter d'y croire.

C'est comme pour le père-nöel, les cloches de pâques, c'est beau tout ça, c'est du vent, des foutaises pour vous faire avaler la réalité du monde, pas toujours fastoche. C'est marrant mais je suis toujours arrivé trop tard pour les apercevoir ces foutues cloches. "Oh bah tu les a loupées de peu".

Et les histoires de prince charmant , les princesses toujours super canons qui vivent dans des supers châteaux, toujours des blondes en plus :D

On ne nous parle pas des voleurs de doudous au dortoir de la maternelle. Des CPs qui vous traitent de bébé cadum et qui vous humilient. Des classes supérieures où on te piétinent si tu réussis pas. Des classifications à chaque trimestre. Des encouragements que l'on reçoit jamais. Des premières petites copines qui te larguent. Des parents qui s'entendent plus trop. Des conflits. De l'hypocrisie. Du jugement. De la solitude. Des antidépresseurs.

Du chômage qui pointe son nez. Des difficultés financières. Des voisins qui gueulent.

De la bombe atomique. De la maladie.

Du divorce.

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Ce soir je vais choisir ma paire de lunettes. J'hésite entre trois. Je voulais l'avis de Cyril. Je suis un petit peu astigmate -avec des fautes- d'un oeil. Mais j'ai surtout des yeux fragiles, alors ça va être des verres qui se teintent au soleil -comme les mémés je vous le fait pas dire- mais j'ai pas le choix. Et j'ai une conjonctivite allergique aussi, c'est surtout ça mon problème, mes allergies,  alors c'est reparti pour deux mois de gouttes.

J'en suis à la page 412 de ma bd.

Elle est assez longue à lire en effet, mais je me suis attaché aux personnages. A Sherman l'écrivain, à Dorothy la mauvaise fille. A Stephen et Jane. A Ed. Etc.

Je me souviens avoir lu des pavés dans ce genre comme Blankets de Thomson ou Mariée par correspondance de Kalexniko. Et d'autres. Des chefs d'oeuvres dont je me souviens vaguement. Le passé vieux de une journée n'est plus que du vague. Du lointain.

Et j'aimerais me souvenir de chaque instant comme si j'étais encore dedans.

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Il fait 22 degrés dehors je crois. J'irai bien me rouler dans l'herbe. Titiller les bourdons dans les jeunes fleurs. Mais je suis toujours enfermer dans ma chambre avec cette faible lumière à côté de moi. Sur cet écran de misère qui m'esquinte les yeux. Je me dis toujours que je peux remettre à plus tard.

J'aurai bien le temps de profiter de soleil plus tard.

J'aurai bien le temps d'être heureuse plus tard.

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- Si vous voyez pas de l'espoir là-dedans alors là je peux rien faire pour vous-